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Drôle de matière que le verre. Il vous prend et vous surprend, exigeant une extrême rigueur technique en même temps qu’il vous apprend à laisser faire, à lâcher prise. C’est un grand bonheur de le transformer, tout autant qu’un privilège. Il semble inerte voire froid mais attendez qu’un rayon de soleil le traverse. Il se met alors à vivre, changeant à chaque instant.
Chaque cuisson vous réserve une surprise lorsque vous ouvrez le four. En riant, vous examinez ses propositions, imaginez de nouvelles techniques, de nouvelles formes, de nouveaux effets. Se mesurer au verre est un voyage mais c’est lui qui décide de la destination et ce chemin n’a pas de fin.
Une plaque de verre se déforme autour de 630°, comme pour le bombage des pare brise. La surface matte, après l’avoir sablée ou travaillée avec des outils diamantés, redevient transparente vers 770°. Il se ramolli de plus en plus pour fusionner entre cette dernière température et 830°. Il va couler comme du miel à partir 900° et les souffleurs le travaillent autour de 1150°. Le champs de création est infini.
Chaque verre a ce qu’on appelle un coefficient de dilatation, c’est la vitesse à laquelle il ramollit et refroidit et on ne peut pas mélanger des verres de coefficients différents. Mes préférés sont les verres dichroïques, dont la couleur varie selon l’angle par lequel on les regarde. Ils ont une couleur par réflexion et une autre par transparence, avec toutes les nuances entre les deux.
J’aime jouer avec ses propriétés optiques. L’effet loupe concentre un trait de lumière ou un point, selon que le bijou soit façonné en tube ou en demi sphère.
Les modèles -Alpha-, -Féminissima- et -Héra- sont des cylindres, plus ou moins aplatis par les hautes températures. Ces derniers n’ont pas d’attaches, de bélières. Pour un résultat minimaliste, les chaînes ou les tours de cou semi-rigides passent à travers le verre.
J’applique de l’or liquide au pinceau dans les collections L’intemporel, Dolce Vita et Kokoro. Il apporte son aspect chaleureux et éclatant.
Les étoiles d’or de la collection -Sous les étoiles- sont déposées sur deux couches, qui confèrent au bijou un effet de profondeur fascinant.
La collection -Baïkal Ice- est née d’une traversée hivernale du lac Baïkal. Les températures de -40° engendrent une glace dont l’épaisseur va jusqu’à 1m d’épaisseur. Elle craque en créant des structures lorsqu’elle se comprime et se dilate avec les variations de température.
Chaque bijou est unique et c’est ça, la joie. Les dessins que forment les déchirures de l’or, les points d’or de – sous les étoiles – et les craquelures de – Baïkal Ice – sont aléatoires. Leurs dimensions varient aussi légèrement.
Chtttt, je ne vous en dit pas plus … A l’époque des verriers de l’île de Murano, on emprisonnait ceux qui révélaient les secrets de fabrication.
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